Nous voulons faire cesser l’épandage du glyphosate au Nouveau-Brunswick.
L’épandage d’herbicides accélère la disparition de la biodiversité de nos forêts.
L’épandage d’herbicides au Nouveau-Brunswick
Des entreprises forestières épandent des herbicides sur des zones coupées à blanc pour en éliminer les feuillus et la végétation qui y font concurrence aux épinettes, aux sapins et aux pins qu’ils font croître dans les plantations.
Chaque année, environ 15 000 hectares de forêts de la Couronne publiques sont soumis à l’épandage d’herbicides du début août à la fin septembre. Le glyphosate, principal ingrédient actif de la plupart des herbicides utilisés dans les forêts de la Couronne du Nouveau-Brunswick, est une substance chimique controversée connue pour nuire aux insectes bénéfiques, aux populations d’oiseaux et aux écosystèmes d’eau douce et, de ce fait, aux animaux qui dépendent de ces sources d’aliments et d’habitat. Plus de 35 000 Néo-Brunswickois souhaitent bannir le glyphosate de leurs aliments, de leur eau et, surtout, de leurs forêts.
Ci-dessous, vous en saurez davantage sur notre campagne visant à mettre fin à l’épandage d’herbicides dans les forêts de la Couronne, sur les raisons pour lesquelles il est nuisible d’épandre des herbicides et sur la façon dont vous pouvez contribuer à mettre fin à cette pratique obsolète financée par les citoyens.
Mise à jour de 2024 : l’épandage d’herbicides au Nouveau-Brunswick
La carte montrant où les forêts du Nouveau-Brunswick seront pulvérisées avec des herbicides pendant l’été 2024 est maintenant disponible.
Contrairement aux allégations de l’industrie, des substituts au glyphosate sont non seulement disponibles, mais ont aussi été mis en œuvre avec succès ailleurs. Le Québec a cessé d’utiliser des herbicides dans ses forêts il y a plus de 20 ans. West Fraser, l’une des plus grandes entreprises forestières du Canada, a récemment annoncé qu’elle n’utilisera plus d’herbicides dans le cadre de ses pratiques sylvicoles en Colombie-Britannique, et s’emploie à trouver des substituts à l’usage des herbicides dans d’autres domaines dans lesquels elle opère. Il est clair que la gestion des forêts n’a pas besoin d’herbicides pour être économique.
Bayer (et auparavant Monsanto) a perdu une foule de procès de plusieurs milliards de dollars établissant un lien entre l’usage des herbicides contenant du glyphosate et le cancer. En décembre 2023, un recours collectif intenté contre Bayer a été amorcé au nom de Canadiens.
Mise à jour de 2023: l’épandage d’herbicides au Nouveau-Brunswick
Chaque année, à partir du mois d’août, et jusqu’à fin septembre, des entreprises épandent des produits à base de glyphosate sur de grandes étendues coupées à blanc. Ces herbicides épandus sur les forêts de la Couronne du N.-B. sont le symptôme d’un problème plus vaste : un système de gestion obsolète qui fait que les profits des entreprises et l’approvisionnement en bois l’emportent sur la sécurité humaine et la protection de l’environnement.
En janvier 2023, Santé Canada a renouvelé son autorisation pour les herbicides à base de glyphosate pour cinq années supplémentaires en dépit de l’exigence de mener une évaluation scientifique rigoureuse du glyphosate. Des groupes de défense de la salubrité des aliments et de l’environnement ont réagi à cette décision en intentant un procès contre Santé Canada pour avoir négligé de réaliser une évaluation complète.
Bien que Santé Canada affirme qu’aux niveaux auxquels les êtres humains sont actuellement exposés, le glyphosate ne constitue pas un risque de cancer, des groupes environnementaux allèguent que les conclusions de Santé Canada sont fondées sur des données probantes obsolètes de 2017. Ils prétendent aussi qu’avec le rythme auquel Santé Canada met actuellement à jour ses données scientifiques, il faudra probablement 20 à 30 ans avant que le Canada mette à jour les risques liés à chaque pesticide, ce qui signifie que le glyphosate pourrait ne pas faire l’objet d’autres recherches avant 2030.
En dépit de l’approbation de Santé Canada, la décision du gouvernement du Nouveau?Brunswick de continuer à utiliser des herbicides à base de glyphosate dans la gestion de ses forêts de la Couronne ne permet pas de remédier correctement au mal que le glyphosate fait à la diversité biologique de nos forêts de la Couronne. Il s’agit notamment des préjudices causés à nos populations d’oiseaux et d’animaux sauvages, à nos insectes bénéfiques, aux créatures du sol, aux espèces aquatiques et à la capacité de nos forêts de résister aux incendies et de s’en rétablir.
Comme le Nouveau-Brunswick affiche le taux d’usage de glyphosate le plus élevé en foresterie par masse terrestre et que l’on s’attend uniquement à une augmentation de l’usage du glyphosate sur les terres de la Couronne, les risques environnementaux connexes continueront de s’intensifier.
Bien que plus de 35 000 Néo-Brunswickois veulent que le glyphosate soit banni de leur forêt, le gouvernement provincial continue d’affirmer avec force que le glyphosate est la seule option. Or, nous savons que ce n’est pas vrai, car le Québec, qui a banni le glyphosate de ses forêts en 2001, maintient la productivité de son industrie forestière grâce à des équipes d’élagage chargées de faire le travail que les herbicides faisaient auparavant.
Il est maintenant temps que le gouvernement provincial adopte des positions progressistes en accordant la priorité à la préservation de nos précieuses forêts de la Couronne et au bien-être de notre population. En suivant l’exemple du Québec et en explorant des approches différentes, nous pouvons instaurer un équilibre entre la prospérité économique et la responsabilité environnementale.
Utilisez notre outil de rédaction de lettre pour dire à votre député, à votre gouvernement provincial et à tous les dirigeants de parti d’interdire l’épandage d’herbicides dans nos forêts. Notre lettre pré-rédigée vous permettra d’amorcer votre message, mais nous vous encourageons à ajouter vos commentaires sur l’épandage et la coupe à blanc à grande échelle et la façon dont ces pratiques vous ont touché.
Présentations au Comité permanent chargé d’examiner l’usage du glyphosate
Du 22 au 25 juin 2021, les membres du Comité permanent des changements climatiques et de l’intendance de l’environnement ont obtenu l’avis d’experts sur l’utilisation d’herbicides à base de glyphosate au Nouveau-Brunswick. Les députés du comité ont entendu les exposés de groupes environnementaux, dont le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, de scientifiques, de groupes de citoyens, de représentants des secteurs agricoles et forestiers, et de Steve Ginnish, directeur de la foresterie et des ressources naturelles de la société Mi’gmawe’l Tplu’taqnn.
Vous trouverez ci-dessous des liens vers les soumissions écrites et les vidéos des exposés présentés durant les quatre jours d’audience.
Quel est le problème de l’épandage d’herbicides à base de glyphosate?
Le Conseil de conservation fait depuis longtemps valoir que la province doit mettre fin à la pratique obsolète, financée par les citoyens, qui consiste à épandre des herbicides sur les forêts. Le Québec a interdit cette pratique dans ses forêts publiques il y a plus de deux décennies.
En 2016, le médecin-hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick a indiqué dans son plan d’action pour le glyphosate que le Nouveau-Brunswick utilise plus de glyphosate par hectare de forêt récoltée que les autres provinces du Canada.
Bayer, l’entreprise qui produit maintenant du glyphosate, a été condamnée à payer des millions de dollars en dommages-intérêts à des victimes de cancer ayant été exposées à ses produits. En juin 2022, la cour suprême des É.-U. a rejeté deux appels de cette entreprise, qui essayait de se soustraire au paiement.
Parallèlement, aussi en juin 2022, une cour d’appel californienne a ordonné à l’agence de la protection environnementale des É.-U. d’examiner sa réautorisation du glyphosate, sous prétexte qu’elle n’avait pas tenu adéquatement compte des risques pour la santé humaine et l’écologie associés à son utilisation.
Le même scénario a eu lieu ici, au Canada, en février 2022, lorsque la cour d’appel fédérale a renvoyé Santé Canada à ses devoirs concernant son renouvellement de l’autorisation du glyphosate de 2017, et a donné, avec virulence, au Ministère des directives sur la façon de réaliser un examen en bonne et due forme pour éviter l’« interminable carrousel » des demandes judiciaires.
Les conservationnistes, les biologistes et les chasseurs craignent que la coupe à blanc soit en train d’éradiquer les aliments et les habitats des animaux sauvages de nos forêts. Cette crainte est tellement répandue chez les Néo-Brunswickois que plus de 35 000 personnes ont signé une pétition organisée par Stop Spraying New Brunswick pour mettre fin à cette pratique obsolète avec l’aide du Conseil de conservation. Depuis 2017, plus de 6 000 Néo-Brunswickois ont utilisé notre outil de rédaction de lettre pour exhorter leur député et le gouvernement provincial à interdire l’épandage d’herbicides dans nos forêts.
Bannissons les herbicides des bois, et faisons travailler plus de personnes dans le cadre de la foresterie et des pratiques sylvicoles écologiques du 21e siècle propices à la conservation et à la restauration de la santé, de la résilience et de la diversité de la forêt acadienne!