MYTHES ET FAITS
On nous dit qu’en expédiant du méthane liquéfié en Europe, nous pourrons remédier aux problèmes de sécurité énergétique liés à l’invasion russe en Ukraine. On nous dit que nous pourrions convertir l’usine d’importation de Saint John en usine d’exportation en trois ans. On nous dit qu’un développement économique est possible si nous levons le moratoire sur le gaz de schiste de la province pour accélérer le processus et rendre la conversion plus rentable par rapport aux autres options d’approvisionnement en méthane et aux oléoducs. Le premier ministre affirme aussi que le Nouveau-Brunswick peut favoriser la transition énergétique en convertissant le terminal d’exportation de GNL en usine d’hydrogène et qu’« une telle conversion serait facile ». Est-ce que ces arguments sont réalistes?
La centrale génératrice de Belledune représente 13 % du total des émissions du Nouveau‑Brunswick. Promouvoir la biomasse comme solution pour la production d’électricité à grande échelle pourrait entraîner une hausse de la demande et, en retour, une intensification des pratiques forestières non durables. En passant à des sources d’énergie non polluantes comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne au lieu de solutions uniques comme le brûlage de la biomasse, nous pouvons appuyer des pratiques forestières durables et, en même temps, utiles pour stabiliser notre climat.
Les technologies comme les turbines éoliennes, les panneaux solaires et les batteries des véhicules électriques nécessitent beaucoup de minéraux. Cependant, leurs effets connexes sur le climat sont moindres par rapport à ceux des combustibles fossiles. Une économie verte au Nouveau Brunswick et au Canada ne doit pas se faire aux dépens des droits des communautés autochtones et des terres de ces communautés partout sur la planète. Vous trouverez dans la présente fiche d’information les réponses à vos questions sur l’industrie minière et la transition vers les énergies vertes.
Le secteur des transports, qui regroupe nos véhicules, voitures, camions industriels, etc., intervient pour 29 pour cent du total des émissions du Nouveau-Brunswick, mais nos voitures personnelles interviennent pour 70 pour cent de ce total. Cela signifie que, chaque année, au Nouveau-Brunswick seulement, nos voitures produisent deux millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES). En passant aux véhicules électriques, camions et transport en commun compris, nous pouvons réduire la quantité de polluants dans notre air et stabiliser notre climat.
Les autobus scolaires du Nouveau-Brunswick représentent près de 30 % du parc de véhicules gouvernementaux de la province. C’est donc, d’une année à l’autre, la source d’une partie importante des émissions des véhicules gouvernementaux de la province et de la pollution atmosphérique évitable qui en résulte. En passant à des autobus scolaires électriques, nous pouvons réduire la quantité de pollution atmosphérique à laquelle nos enfants sont exposés et stabiliser notre climat.