L’avenir appartient aux énergies renouvelables, pas aux combustibles fossiles

Terre ancestrale des Abénaquis/Fredericton – Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick et l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick ont publié la  déclaration conjointe suivante en réponse à la spéculation du premier ministre Blaine Higgs selon laquelle le gaz de schiste et le gaz naturel liquéfié constituent des solutions au risque de pénurie de gaz en raison de la guerre qui fait actuellement rage en Europe : 

En envisageant l’annulation du moratoire sur la fracturation hydraulique et la construction d’un un terminal d’exportation de GNL à Saint John pour « sauver nos voisins à l’étranger », le premier ministre Higgs fait preuve d’étroitesse de vue et d’irréalisme, et manque de protéger la santé et la sécurité des Néo-Brunswickois des risques croissants du changement climatique. 

Dans un rapport de référence publié en 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a conclu que, pour atteindre la carboneutralité d’ici à 2050, il faut bannir tout nouveau projet d’exploitation pétrolière, gazière ou minier si l’on veut éviter un réchauffement planétaire de 1,5°C.

L’Europe et le Canada se sont engagés à ne plus émettre aucun gaz à effet de serre d’ici à 2050. Ce sont les énergies renouvelables qui leur permettront d’atteindre cet objectif.  Les craintes à court terme de l’Europe concernant son approvisionnement en gaz ne justifient pas des investissements qui ne peuvent pas livrer ce dont la population a besoin au cours des prochaines années. L’avenir appartient aux énergies renouvelables, et c’est dans cette direction que va l’Europe, de même que le Canada. 

« Si le Nouveau-Brunswick veut positionner son économie de sorte à répondre aux besoins énergétiques de notre pays et du monde, il doit axer ses investissements sur l’énergie éolienne en mer, produire de l’hydrogène verte et des combustibles renouvelable et électrifier son propre système énergétique à l’aide d’énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique », explique Louise Comeau, directrice du programme Solutions pour le changement climatique et l’énergie du Conseil de conservation. 

« Nous devons cesser de regarder en arrière et d’envisager des solutions comme les exportations de combustibles fossiles et l’énergie nucléaire dispendieuse et risquée. » 

Selon Jim Emberger, porte-parole de l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick, le moratoire sur la fracturation hydraulique a été la mesure climatique la plus claire et la plus efficace que la province ait jamais prise.  

« Nous devons la maintenir ou, à l’instar du Québec, aller encore plus loin et interdire toute extraction de combustible fossile », affirme M. Emberger.

Durant les sept années qui ont suivi le moratoire, on a constaté suite à une étude scientifique et à des expériences sur le terrain que les motifs de l’interdiction de la fracturation étaient valides, et encore plus probantes que ce nous pensions en 2014, tout particulièrement en ce qui concerne ses effets sur la santé publique, le changement climatique et la pollution de l’eau.   

Dans la dernière édition de leur Compendium of Scientific, Medical, and Media Findings Demonstrating Risks and Harms of Fracking, publiée en 2022, les agents de Physicians for Social Responsibility ont indiqué que, lors de leur examen, ils n’avaient découvert aucune donnée probante selon laquelle la fracturation pouvait être pratiquée d’une façon qui ne menace pas directement la santé humaine et sans mettre en danger la stabilité climatique dont dépend la santé humaine. 

Le Nouveau-Brunswick a besoin d’une stratégie d’électrification comportant :

  • une mise à jour de la politique énergétique visant à axer cette politique sur les énergies renouvelables, et non pas sur les petits réacteurs nucléaires modulaires, conformément aux études qui montrent que les énergies renouvelables constituent le moyen le plus rentable de réduire les émissions et de répondre à la demande énergétique;
  • une modification de la Loi sur l’électricité afin de permettre un mélange de production d’énergie publique, privée et communautaire;
  • une nouvelle cible de 80 % d’énergie renouvelable au Nouveau-Brunswick d’ici à 2030;
  • l’exploration d’options pour la planification intégrée des ressources régionales, i.e., la création de la boucle de l’Atlantique.

 « Les deux voies les plus propices à la création actuelle de nouveaux emplois au Nouveau-Brunswick sont celles de l’efficacité énergétique et de la technologie des énergies propres », explique Lois Corbett, directrice exécutive du Conseil de conservation. « Voilà la voie sur laquelle nous devons nous engager; de plus, en prenant cette direction, nous ne mettons pas notre eau potable, ni la santé de nos collectivités en danger. »

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Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec : 

Louise Comeau, directrice, Solutions pour le changement climatique et l’énergie, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | louise.comeau@conservationcouncil.ca | 506-238-0355. 

Jim Emberger, porte-parole de l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick | shaleinfo.nb@gmail.com | 506-367-2658.

Pour en savoir plus sur la Vision pour l’électricité de l’Atlantique du Conseil de conservation.

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