Des organismes environnementaux demandent au gouvernement fédéral de rejeter les projets d’installations d’exportation de GNL sur la côte Est

À l’approche de la visite du chancelier allemand Olaf Scholz au Canada en août pour discuter d’un accord potentiel sur le gaz naturel liquéfié (GNL), des organismes environnementaux représentant des millions de Canadien(ne)s lancent l’initiative Stoppons le Gaz dans laquelle ils demandent au gouvernement fédéral de rejeter tout projet d’exportation de gaz sur la côte Est en raison des risques climatiques et économiques.

« En dépit de ce que veut faire croire l’industrie des énergies fossiles, les projets d’exportation de gaz ne représentent absolument pas une solution à la situation énergétique en Europe causée par la guerre en Ukraine, puisque les besoins énergétiques de l’Europe seront en grande partie résolus des années avant que toute nouvelle infrastructure canadienne de GNL soit opérationnelle », déclare le porte-parole d’Équiterre, Émile Boisseau-Bouvier.

Plusieurs projets sont envisagés dont deux, le projet Goldboro LNG de Pieridae Energy et le projet Saint John LNG de Repsol, qui pourraient entraîner une augmentation des volumes de gaz transitant dans le réseau de Gazoduc TQM qui traverse le sud du Québec.

Pas d’acceptabilité sociale au Québec

« La population du Québec s’opposera fermement à toute proposition visant à faire transiter davantage de gaz fossile dans la province, alors que les scientifiques du monde entier exhortent les gouvernements à accroître les énergies renouvelables et non à investir à long terme dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles, qui mettent notre sécurité en péril », ajoute Émile Boisseau-Bouvier. En effet, un récent sondage d’Abacus Data révèle que la population du Québec est la plus susceptible au Canada de s’opposer à de nouvelles installations d’exportation de gaz sur la côte Est en raison de leurs préoccupations climatiques. 

En avril, le gouvernement du Québec a adopté une loi historique interdisant l’exploration et la production de combustibles fossiles sur son territoire. De plus, à la suite d’une opposition publique massive, le gouvernement du Québec a rejeté l’année dernière le projet GNL Québec parce que ce projet n’avait pas gagné l’acceptabilité sociale et il aurait à la fois augmenté les émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que freiné la transition énergétique.

Les effets de nouvelles installations d’exportation de gaz sur la côte Est

Les projets gaziers proposés augmenteraient les émissions de GES :

  • Une version précédente du projet Goldboro de Pieridae Energy aurait ajouté 3,7 mégatonnes de GES par année, soit l’équivalent de la combustion de 1,8 millions de tonnes de charbon, ce qui aurait entraîné un dépassement d’un tiers de la limite de carbone de la Nouvelle-Écosse.
  • On estime que le projet de Repsol générerait au moins 1,2 mégatonne de GES par an, soit l’équivalent de la combustion de plus de 816 000 tonnes de charbon, ce qui signifierait que l’objectif climatique du Nouveau-Brunswick deviendrait impossible à atteindre.
  • Aussi, aucun de ces chiffres ne comprend les émissions produites lors de la combustion du gaz – là où la grande majorité des émissions sont générées.

L’initiative Stoppons le Gaz est soutenue par de nombreux organismes : Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Climate Emergency Unit, Ecology Action Centre, Équiterre, Environmental Defence, Fondation Sierra Club Canada, LeadNow, l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick, No Frac (Nova Scotia Fracking Resource and Action Coalition), Réseau action climat Canada, Stand.earth et 350.org.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Mathilde Condrain-Morel, relations médias | mcondrainmorel@equiterre.org | Équiterre, 514 605-2000

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