Des chercheurs et des groupes environnementaux luttent contre les algues bleu?vert des lacs du Nouveau?Brunswick

Blue-green algae on a New Brunswick lake. Source: 2gnb.caBlue-green algae on a New Brunswick lake. Source: 2gnb.ca

Bien qu’un certain nombre de lacs néo?brunswickois aient eu des problèmes persistants avec les algues bleu?vert, nous avons constaté une montée en flèche du nombre de lacs ajoutés à la liste des avis de sécurité du ministère de la Santé, notamment en raison d’efflorescences dans le bassin hydrologique de lacs bien peuplés, dans des lacs relativement tranquilles ainsi que dans des réservoirs d’eau de surface fournissant de l’eau potable.

Depuis 2010, le Canadian Rivers Institute (CRI) examine le problème croissant des flambées de cyanobactéries dans les lacs du N.?B., ce qui l’a incité à adopter une approche en trois temps pour tenter d’y remédier. Dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de l’Environnement et des associations communautaires de protection des lacs, le CRI entreprendra un contrôle de la qualité de l’eau locale, poursuivra son programme scientifique afin de mieux comprendre les conditions spécifiques de la prolifération des algues au N.?B. et contribuera à l’offre d’un programme éducatif à l’intention des usagers des lacs.


Blue-green algae on XX Lake Les algues bleu-vert sont des bactéries (cyanobactéries) qui tendent à proliférer lorsqu’elles sont exposées à certaines conditions, telles qu’un réchauffement de la température, de bas niveaux d’eau ou un apport en certains nutriments. Lorsqu’elles prolifèrent, ces algues, dont la couleur va du vert foncé au brun jaunâtre, peuvent produire des toxines susceptibles de provoquer des problèmes de santé, plus particulièrement dans les lacs où les gens se baignent et dont l’eau est transformée en eau potable.


« En règle générale, l’introduction de certains nutriments, plus particulièrement de phosphore, dans les lacs, provoque la prolifération d’algues bleu?vert. Cependant, chaque type de lac que l’on trouve au N.?B. semble réagir différemment au changement climatique », nous a expliqué le Dr. Allen Curry, directeur scientifique du CRI à l’Université du Nouveau?Brunswick et chef de l’étude sur les algues bleu-vert des lacs du N.?B.

Dans le cadre de cette prochaine étape, le CRI continuera de prélever des échantillons, de caractériser les collectivités de plancton (les très petits organismes qui dérivent ou flottent dans la colonne d’eau) des lacs concernés du N.?B. et de créer des modèles informatiques afin de définir les conditions spécifiques des lacs susceptibles d’abriter des algues. Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux (MEGL) continuera son échantillonnage annuel de la composition chimique, de la température et du profilage de l’oxygène dissout.

« Nous ne connaissons pas encore tous les mécanismes à l’origine de la prolifération d’algues nocives dans l’écosystème de nos lacs, mais nous savons que des éléments physiques dynamiques, tels que l’action des vagues, le réchauffement, les précipitations, la sédimentation et même le changement climatique peuvent également contribuer à une efflorescence dans les lacs pauvres en nutriments, tels que ceux que nous avons au Nouveau?Brunswick », a ajouté le Dr. Curry.

Le CRI, le MEGL et des groupes de protection des lacs offriront en collaboration des présentations à l’intention des usagers des lacs; ils élaboreront et testeront également une trousse de « réaction rapide au phosphore » afin d’aider les groupes communautaires à mettre en place des programmes scientifiques pour les citoyens afin d’accroître la participation des gens à cette initiative de protection et permettre de mieux contrôler les éclosions d’algues locales.

« Nous commençons à comprendre les causes de la présence de cyanobactéries dans les lacs du N.?B., ce qui constitue déjà un défi en soi; ces recherches nous permettront d’obtenir des données à long terme et de réaliser ensuite les études ciblées nécessaires pour établir les caractéristiques du paysage ainsi que l’incidence du changement climatique sur nos eaux. À partir de là, nous pourrons développer des stratégies de gestion plus efficaces en vue de faire face à ce problème de santé publique », a déclaré M. Curry.

Un avis de sécurité n’indique pas forcément un problème de toxicité de l’eau, mais sert avant tout à informer le public qu’il doit porter une plus grand attention aux signes susceptibles d’indiquer la présence d’efflorescences et de couches flottantes hautement visibles, qui posent les plus grands risques.

Ces dernières années, les avis en vigueur concernant la présence d’algues bleu?vert du ministère de la Santé du N.?B.  ont porté, entre autres, sur les lieux suivants : le lac Wheaton, le lac Washademoak, le lac Grand, le lac Harvey, le lac Chamcook, le lac Utopia, le lac Baker, le lac Unique, le parc Irishtown Nature, le réservoir Mapleton, le lac Camp et le lac Bathurst.

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