Un incontournable pour les sentinelles

Les dernières baleines noires

« Est-ce que Cornet glacé est encore en vie? »

Cette question d’un membre du public, une fillette de neuf ans, sa petite voix empreinte d’espoir et d’inquiétude, traduisait parfaitement la portée de l’histoire à laquelle nous venions tout juste d’être exposés : Les dernières baleines noires, réalisé par la cinéaste de renom, Nadine Pequeneza.

Ce puissant documentaire raconte le drame de la baleine noire de l’Atlantique Nord, ainsi nommée, car, en raison de sa curiosité, cette créature docile et majestueuse s’approchait si près de la coque des baleiniers qu’elle était une cible facile pour les chasseurs.

Au début des années 1900, la pêche commerciale de la baleine a failli provoquer l’extinction de cette espèce, qui ne se porte pas beaucoup mieux depuis.  Aujourd’hui, si les baleines noires ne meurent plus sous le coup de harpons, elles meurent rarement de causes naturelles non plus : elles se font écraser par de grands bateaux de l’industrie de l’expédition ou souffrent de blessures mortelles après s’être entremêlées dans des équipements de pêche constitués de cordes, ou autre.

Les scientifiques estiment qu’il reste environ seulement 350 baleines menacées.

Ce qui nous amène au film intitulé Les dernières baleines noires, qui suit les baleines de leurs seules zones de mise bas connues à leurs zones d’alimentation, qui varient, tout en présentant l’histoire d’un groupe disparate de personnes (un photographe de la faune sauvage, un biologiste marin, un sauveteur de baleines et un pêcheur de crabe, unis par leur cause commune de sauvegarder ce majestueux mammifère).

J’ai eu l’occasion de voir ce puissant documentaire à St. Andrews au début du mois. Le drame de la baleine noire illustre bien les défis auxquels nous continuons d’être confrontés dans un océan occupé et soumis au changement.

La cinéaste expose très bien la situation qui prévaut depuis 2017, lorsqu’un nombre troublant de baleines noires mortes ont commencé à apparaître dans les eaux canadiennes et américaines.

Dans le film, nous voyons des baleines noires dans toute leur gloire, qui vivent leur vie, mais nous voyons aussi, dans des détails saisissants et sombres, les effets des collisions avec des bateaux et des enchevêtrements dans des équipements de pêche sur le corps des baleines, tant celles qui survivent à ces rencontres que celles qui en meurent.

Bien que la cinéaste ait clairement exposé l’urgence de la situation, nous découvrons aussi dans son film les nombreuses personnes qui travaillent fort pour vivre avec ces baleines sans leur causer plus de tort.

Depuis ce douloureux été de 2017, j’ai été impressionné et encouragé par les efforts que j’ai vus les acteurs de l’industrie de la pêche consentir pour éviter que des baleines soient en contact avec leur équipement de pêche. J’étais tellement content de voir la façon dont la cinéaste a montré comment les acteurs de l’industrie de la pêche se mettaient au travail.

Bien qu’elle nous ait présenté la science et le rôle que ces baleines jouent dans nos océans, elle explore aussi les effets que ces baleines peuvent avoir sur les personnes et les collectivités.

J’ai trouvé que les entrevues avec deux pêcheurs récréatifs, qui ont rencontré par hasard une mère baleine noire et ses deux petits dans le Golf du Mexique (la maman étant Cornet glacé qui, surprise, est encore en vie, selon ce que nous savons) — particulièrement excellentes.

Ces personnes ont été émues par leurs rencontres, ainsi que par la lutte des baleines noires; à l’image de la fillette de neuf ans et, à la vérité, de nous tous qui avons assisté à la projection à St. Andrews, au début du mois.

C’est un film important. Je vous encourage à le voir si vous en avez l’occasion.

Pour les personnes de la région de Shediac (ou pour celles qui se cherchent une raison de visiter cette jolie communauté), l’occasion se présentera sous peu. Le Conseil de conservation a le plaisir d’organiser, en partenariat, la projection du film, le vendredi 22 juillet au Centre multifonctionnel de Shediac (58, rue Festival), de 18 h 30 à 21 h. Après le film, il y aura une séance de questions-réponses avec des pêcheurs locaux et des spécialistes des baleines invités. Inscrivez-vous pour obtenir un billet gratuit à la projection ici.

Les futures projections seront affichées ici.

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