Nous avons le pouvoir de renverser la crise climatique
Nous pouvons faire notre part
Doit-on s’inquiéter du changement climatique?
La crise climatique affecte déjà les personnes les plus vulnérables de notre société : les pauvres qui travaillent, les aînés et les mères célibataires, pour ne nommer que quelques tranches de la population qui ont moins de ressources sociales et financières pour se protéger des phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur et les inondations. Nous connaissons tous quelqu’un qui a été touché par les inondations hivernales et printanières aux abords de la rivière Saint-Jean, ou par des ondes de tempête et l’érosion côtière. Les vagues de chaleur nuisent à notre santé et à nos récoltes, de Bathurst à St. Andrews. Les coupures de courant, tant en hiver qu’en été, menacent notre sécurité et nos moyens de subsistance.
Les phénomènes météorologiques extrêmes au Nouveau-Brunswick
De la récente inondation d’une ampleur sans précédent le long de la rivière Saint-Jean à la sécheresse et aux bas niveaux des rivières que nous avons constatés cet été, en passant par la tempête de glace de 2017 et les ouragans Arthur et Dorian, nous ressentons les effets du changement climatique dans nos collectivités.
Pour en savoir davantage sur les effets des phénomènes météorologiques extrêmes sur la santé physique et mentale des Néo-Brunswickois, consultez notre série de 2019 intitulée After the flood. Vous voulez en savoir davantage? Découvrez comment la lutte contre le changement climatique favorisera la santé mentale et physique des Néo-Brunswickois dans notre rapport de 2019 : La santé climatique pour des Néo-Brunswickois en santé.
Un ou deux degrés de plus : quelle est la différence?
Nous sommes tous sensibles aux changements de température. Qu’il fasse trop chaud ou trop froid, nous sommes mal à l’aise. Il en va de même pour la nature. Au Nouveau-Brunswick et au Canada, nous avons enregistré un réchauffement climatique plus de deux fois supérieur au taux planétaire durant les 70 dernières années : près de deux degrés de réchauffement par rapport à environ 1 degré Celsius à l’échelle mondiale. Ça semble peu, n’est-ce pas? Ce que la majorité des gens ne réalisent pas est qu’il faut beaucoup de chaleur pour faire augmenter d’un degré la température des océans, de la terre et de l’air.
Le réchauffement planétaire provoque d’importants changements météorologiques, dont nous sommes actuellement témoins. Le climat est de plus en plus marqué par des conditions météorologiques extrêmes. Comme un air plus chaud absorbe plus d’eau, cela provoque des tempêtes plus intenses qui entraînent des chutes de pluie ou de neige plus importantes. Les inondations perturbent notre vie et contaminent nos sols. Les vagues de chaleur nuisent à notre santé. Les vagues de sécheresse portent préjudice à nos récoltes et réduisent la valeur nutritive de nos aliments. La hausse des températures accroît le risque de maladies transmises par les tiques et les moustiques.
Cliquez sur le texte ci-dessous pour voir l’évolution du climat (la moyenne à long terme des conditions météorologiques) au Nouveau-Brunswick depuis 1970 :
Selon le gouvernement du Nouveau-Brunswick, les températures enregistrées dans notre province ont augmenté de 1,5°C par rapport aux normes historiques, et les températures saisonnières ont augmenté dans toutes les parties de la province. La majorité de ce réchauffement a commencé à apparaître dès la fin des années 1970. Le niveau de réchauffement enregistré dans notre province est similaire à la moyenne relevée dans le reste du Canada (1,7 degrés Celsius entre 1948 et 2016), soit une moyenne deux fois supérieure à la moyenne mondiale.
Comme un air plus chaud contient plus d’eau, il risque d’y avoir plus de pluie ou de neige en cas de précipitation. Cette chaleur accrue entraîne déjà une augmentation des précipitations, car 71 % de la surface de la Terre est constituée d’océans. Selon les calculs des scientifiques, chaque augmentation d’un degré Celsius provoque une augmentation de 7 % de l’humidité que l’atmosphère peut conserver. Cette eau supplémentaire entraîne une augmentation du volume des précipitations de 1 à 2 % par degré de réchauffement.
- Entre 2000 et 2010, il y a eu plus d’averses de pluie extrêmes (50 millimètres ou plus sur une période de 24 heures) à Fredericton et à Moncton que durant toute autre décennie répertoriée. Selon les modèles climatiques, les précipitations qui surviendront au Nouveau-Brunswick seront moins fréquentes, mais plus intenses, ce qui provoquera une augmentation des précipitations annuelles totales dans l’ensemble de la province.
- Cette augmentation des précipitations peut se traduire par plus de neige, ce qui provoquera une augmentation de la profondeur de la neige, et intensifiera les soucis liés aux crues printanières ainsi que les risques d’inondations. Elle peut également prendre la forme de tempêtes de pluie et de glace plus fréquentes en hiver, qui causeront alors des inondations ainsi que des embâcles et des surfaces glacées et enneigées qui rendront les déplacements dangereux, surtout pour les aînés.
- En 2018 et 2019, le Nouveau-Brunswick a enregistré des inondations record imputables en partie à une accumulation de neige et de pluie supérieure à la moyenne, provoquée notamment par le changement climatique, mais également par d’autres facteurs, tels que l'aménagement territorial et le développement domiciliaire dans des plaines inondables. Les conditions météorologiques deviennent plus chaudes, plus humides, plus extrêmes et moins sécuritaires, parce que les niveaux de gaz à effet de serre ne sont pas où ils devraient être et que nous ne changeons pas nos habitudes.
Maintenant, parlons des solutions.
Vous savez ce contre quoi nous nous battons. La bonne nouvelle est que nous pouvons faire beaucoup de choses pour ralentir le changement climatique et protéger nos collectivités. Cliquez ici pour savoir ce que vous pouvez faire dès aujourd’hui, ou explorez les sections ci-dessous.