AcadieNouvelle: Audiences Énergie Est: une cinquantaine d’intervenants seront entendus

Plus d’une cinquantaine d’individus et de groupes du Nouveau-Brunswick pourront intervenir durant la première ronde d’audiences sur l’avenir de l’oléoduc Énergie Est.

L’Office national de l’Énergie (ONÉ) a dévoilé mercredi la liste de ceux qui ont obtenu le statut d’intervenant en prévision de ces audiences publiques sur le projet qui s’amorceront le 8 août à Saint-Jean.

Quatorze individus et quarante-deux groupes du Nouveau-Brunswick font partie des 337 demandeurs qui pourront faire une présentation devant les membres de l’Office et poser des questions aux représentants de l’entreprise derrière le projet, TransCanada.

L’agence fédérale a prévu deux arrêts dans la province, du 8 au 12 août dans la ville portuaire et du 15 au 19 août à Fredericton.

Vingt premières nations ou groupes autochtones du Nouveau-Brunswick ont obtenu le statut d’intervenant, dont la Première Nation malécite de Madawaska.

La Ville d’Edmundston fait partie des quatre municipalités néo-brunswickoises qui pourront présenter leur point de vue devant l’ONÉ, en plus de l’Union des municipalités et de la Commission de services régionaux de Fundy.

Une dizaine d’entreprise ou de représentants de l’industrie ont également obtenu ce privilège, dont Irving Oil, J.D. Irving et Repsol.

Joel Richardson est le représentant de deux organisations qui pourront se faire entendre durant le processus d’examen: les Exportateurs et manufacturiers du Canada (section néo-brunswickoise) et l’Association néo-brunswickoise des travailleurs du métal.

Selon lui, Énergie Est «va permettre de créer des emplois et des retombées économiques pour le Nouveau-Brunswick et la province.»

«Nos entreprises ont l’expérience pour participer à ce projet au Nouveau-Brunswick et ailleurs au Canada.»

Les groupes environnementaux ne sont pas en reste non plus. Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Nature NB et la Coalition des citoyens pour la qualité de l’air font notamment partie de la liste.

La directrice générale du Conseil de conservation, Lois Corbett, souhaite rappeler devant l’Office les risques du projet pour les poissons d’eau douce et leur habitat, les impacts de l’augmentation du trafic maritime dans la baie de Fundy et le manque de ressources en cas de déversement.

L’Association des propriétaires de lots boisées du Nouveau-Brunswick et le gouvernement provincial ont elles aussi obtenu le statut d’intervenants devant l’agence.

L’Office en a profité pour annoncer mercredi qu’elle doublait le montant d’aide financière aux intervenants, qui totalisera 10 millions $.

«(C’est) la plus grosse somme jamais consentie dans le cadre du Programme d’aide financière aux participants», a indiqué l’ONÉ dans un communiqué de presse.

D’autres organismes néo-brunswickois ont obtenu le droit d’envoyer une lettre de commentaires qui sera considérée durant le processus. C’est notamment le cas de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick et du Conseil des entreprises du Nouveau-Brunswick.

L’ONÉ consacrera les 21 prochains mois à étudier la demande de TransCanada qui souhaite bâtir un énorme tuyau souterrain pour acheminer 1,1 million de barils de pétrole brut par jour des sables bitumineux de l’Ouest canadien vers Saint-Jean.

L’agence émettra par la suite ses recommandations au cabinet fédéral, à qui appartient le dernier mot sur les projets d’oléoducs interprovinciaux.

Si elle obtient le feu vert d’Ottawa, TransCanada entend commencer la construction du pipeline en 2018. Sa mise en service est prévue en 2020-2021.

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